mardi 3 septembre 2013

Intervention en Syrie : le bal des rigolos

Depuis quelques jours, notre beau petit monde politique est de nouveau en effervescence. Sur la Syrie, pour changer un peu de la réforme pénale. Depuis le refus parlementaire anglais et l'annonce d'un vote du Congrès étatsunien, la grande question est : on la vote ou on ne la vote pas cette intervention armée pour dézinguer petit ange Bachar ? 

La droite, depuis qu'elle apprend la démocratie, veut voter à tout va. Alors que, si on se rappelle bien, p'tit Sarko 1er n'avait pas demandé son avis à grand monde pour aller en mettre plein la tronche à Khadafi... Et maintenant, ils en seraient presque à demander, comme ça s'est passé à l'UMP, un vote au Parlement pour savoir si on va voter l'intervention. Le bal des rigolos continue...

Du côté du gouvernement, à cause de ces empêcheurs d'intervenir en rond de Cameron et d'Obama, on est obligé de gagner "adroitement" du temps, alors qu'il y a quelques jours on ne parlait que d'appuyer sur le bouton ! Du coup, on organise finalement un petit débat sympa au Parlement, histoire de faire plaisir à ceux qui veulent donner leur avis, mais sans vote. Pour prouver une que nos parlementaires sont utilement payés ? "On verra après le vote du Congrès américain", a dit papa François. Si c'est positif du côté US, pas de vote et on frappe et si c'est négatif, on vote c'est ça ? Et vu les méchantes menaces proférées par petit ange Bachar aujourd'hui dans "Le Figaro", on parie que, s'il doit y aller seul, papa François ne verra plus le bien-fondé d'une intervention ? Et qu'il fera pression pour que le vote du Parlement soit négatif ? 

Au moins, la "démocratie" sera sauve. On ne pourra pas en dire autant du peuple syrien... qu'une intervention enterrera d'ailleurs bien plus qu'elle ne le sortira du trou, soit dit en passant. Mais bon, ce n'est pas la population syrienne qui fait vivre le "lobby militaro-industriel" mondialisé. Malheureusement pour elle, elle fait juste vivre nos petits politiciens qui font des ronds de jambe en pensant encore contrôler quelque chose...

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