vendredi 7 juin 2013

La Révolution française (18) : la fuite déguisée en enlèvement

Le grand tribun Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, nous a quitté le deux avril 1791, victime de sa trop grande tendance à la débauche. Il est parti dans une popularité intacte. En témoigne le grand concours de peuple qui l'a accompagné jusqu'à sa dernière demeure. Et ce malgré des soupçons grandissants sur sa compromission avec la cour, le Roi, Marie-Antoinette, contre la poursuite de la Révolution. Aura-t-on jamais le fin mot ? 
Mais la grande affaire de cette édition est bel et bien cette fuite déguisée en enlèvement, du Roi et de la famille royale. C'est une rocambolesque équipée qui a traîné la famille royale hors de Paris, conduite par le noble suédois Axel de Fersen, jusqu'à Varenne, où elle fut définitivement arrêtée. C'en fut trop de cette Révolution pour le Roi lorsqu'il fut empêché, lors des cérémonies de la Pâques de se rendre à Saint-Cloud, et par des manifestations, et par la garde nationale elle-même, face à quoi même le général La Fayette ne put rien. Une preuve suffisante que la coupe était pleine pour Louis XVI en est la lettre qu'il a laissé en partant, témoignant de son sentiment d'emprisonnement et de perte de pouvoir.
Ce qui invalide totalement la thèse échafaudée au sein même de notre Assemblée Constituante d'un enlèvement du Roi par l'aristocratie contre-révolutionnaire. Et d'ailleurs à Paris, peu de gens sont réellement dupes. En témoignent les appels à la déchéance du Roi qui se sont multipliés suite à son départ. Le Père Duchesne est même proposé pour le remplacer. La peur de troubles lors du retour de la famille royale est un témoignage de plus, parmi d'autres...
Mais qu'est-ce qui a pris à nos représentants d'essayer de faire croire à un enlèvement ? 




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