mercredi 15 mai 2013

Comment Babeuf explique la sauvagerie d'un insurgé syrien

"Les maîtres au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu'ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu'ils ont semé".
Le grand révolutionnaire français Gracchus Babeuf écrivit cette phrase il y a 224 ans, en juillet 1789, après avoir été le témoins horrifié du massacre par la foule parisienne de l'intendant de Paris, Bertier de Sauvigny, et de son beau-père Foulon. Ils avaient été jugés responsables de la pénurie de grains à Paris.

Si aujourd'hui nous n'avons plus à déplorer, chez nous, une telle violence - encore qu'on soit en droit de se le demander après la si sympathique petite fête organisée au Trocadéro lundi par le PSG... -, cette remarque est malheureusement on ne peut plus d'actualité en Syrie. En témoigne cette vidéo qui a tourné sur Internet, montrant Abou Sakkar, commandant d'une brigade près de Homs, en train d'arracher et "déguster" le coeur d'un soldats du petit ange qui gouverne - ou plutôt terrorise - impunément ce qui reste de la Syrie. 

Et ce même Abou Sakkar résume simplement les choses en affirmant : "ce n'est pas nous qui avons commencé, ce sont eux qui ont commencé". On pourrait qualifier ces paroles d'enfantines si ce n'était pas si affreux. Il confirme en tout cas cette excellente remarque de Babeuf. Voilà, deux ans et près de 94 000 morts après le début de la révolte populaire pacifique, en quoi petit ange Bachar et son armée ont transformé des manifestants désarmés et pacifiques : des monstres tout aussi sanguinaires que leurs oppresseurs. 

Toutes nos félicitations à petit ange Bachar ! Sa belle et si chevaleresque obstination à vouloir sauver son pays de la démocrat... - euh non pardon, du terrorisme -, ainsi que la barbarie insufflée à son armée depuis des décennies de dictature familiale Al-Assad, ont déchaîné la violence meurtrière la plus sauvage chez ses opposants. Et, par la même occasion sacrifié la vie de tout un peuple pour des générations. Joli travail...

Et l'ONU, qui, pour la énième fois a condamné toute cette violence, a-t-elle une autre solution que seulement condamner ? C'est bien possible, mais camarrrade Poutine jamais êtrrre d'accorrrd ! 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire