lundi 28 janvier 2013

Le scoop réchauffé de Michel Sapin

Ce 27 janvier sur Radio J, notre ministre du Travail Michel Sapin s'est lâché et a révélé un scoop à la face du monde : la France serait "un Etat totalement en faillite". Ciel, qui l'eût cru ! 
Et d'enchaîner directement sur l'objectif de réduction des déficits, "fondamental pour le financement de notre économie, et la création d'emplois". La bonne vieille rengaine en somme ! Mais alors si réduire les déficits et faire des économies est bon pour l'économie et l'emploi, pourquoi sous prétexte de faire des économies, nombre d'entreprises détruisent-elles des emplois ? Au même titre que sous prétexte de compétitivité d'ailleurs, à l'image de Renault récemment. Oh, ce doit être ce que l'on appelle la "flex-insécurité"...
Mais ce scoop décoiffant n'est en fait que du réchauffé, qui montre au moins de manière probante les splendides résultats du précédent gouvernement. Mr Fillon n'avait-il pas dit, à son arrivée à la tête du gouvernement en 2007, "je suis à la tête d'un Etat en faillite", et que cela ne pouvait continuer ? Et n'a-t-il pas martelé durant tout le quinquennat qui a suivi la même "solution" de la réduction des déficits ? C'est ce à quoi il s'est attelé, du moins pour les services utiles à la population... C'est vrai, pourquoi réduire les dépenses su ministère de la Défense par exemple ?
Et quelle efficacité pour la politique de Fillon-Sarko, ces cinq dernières années, sur le front de l'économie et de l'emploi ! Une efficacité telle qu'elle permet sans conteste à Michel Sapin d'encourager le gouvernement à continuer dans le même sens, sans écouter les avertissements de Mr Rocard, véritables propos incendiaires : "Il y a le feu !", a effectivement annoncé ce dernier au Journal du Dimanche au sujet des moteurs de la croissance. "La consommation est en panne à cause du chômage, l'investissement aussi puisque les perspectives sont nulles, les exportations sont en berne car l'Europe est en récession, et la dépense publique est contrainte par l'objectif de réduire les déficits". Mr Sapin se devait de répondre à ce rabat-joie empêcheur de tourner en rond et le faire taire. D'autant plus que, suite à cette tirade, Mr Rocard est arrivé à la conclusion qu'il fallait ralentir le processus de réduction des déficits.
Vu des résultats des politiques de réduction des déficits - pour ne pas dire d'austérité - en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Italie, vu encore ceux très probants des politiques mises en oeuvre par le tandem Fillon-Sarko pendant cinq ans, on ne peut pourtant qu'acquiescer aux sages dispositions de Mr Sapin et de son gouvernement. 
Et surtout, on ne peut qu'appeler à faire interner d'urgence de ce fou dangereux de Rocard ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire