mardi 30 avril 2013

De l'argent de Khadafi ? Jamais de la vie !

Après M. Talonnettes, c'est son camarade Guéant qui est visé par les juges dans l'affaire, récemment révélée, d'éventuels financements occultes libyens injectés dans la campagne sarkoziste de 2007. C'est-y pas beau des amis aussi inséparables ? 

Et pourquoi le camarade Guéant est-il visé ? Bof, une broutille : les enquêteurs auraient retrouvé, sur l'un de ses comptes, 500 000 euros versés partir d'un compte à l'étranger. Trois fois rien quoi... Argent qui pourrait venir de ces fameux financements occultes libyens, soupçonnent les juges.

Limite choqué qu'on le croie capable de penser à autre chose qu'à l'intérêt général, le camarade Guéant s'en défend. Jamais il n'aurait reçu d'argent de Khadafi, voyons ! Ces 500 000 euros ne proviendraient, selon lui, que de la vente de deux oeuvres d'art lui appartenant à un confrère avocat malaisien. Disons plutôt de l'arnaque du siècle : vendre 500 000 euros des oeuvres d'art estimées à peine à quelques dizaines de milliers d'euros, c'est sans doute ce qui s'appelle faire un prix d'ami à un confrère... Et le camarade Guéant a bien évidemment des papiers certifiant cette vente, et il ne lui serait bien entendu pas venu à l'idée de faire produire des faux. Il ne sait certainement même pas comment faire...

Et d'ailleurs, comment Khadafi aurait-il pu lui verser de l'argent et financer la campagne de M. Talonnettes ? Le grand démocrate qu'était cet homme avait une fibre sociale si forte qu'il reversait tout ce qu'il touchait au peuple libyen, c'est bien connu... Il n'avait donc pas le premier sou pour cela.

Et dans les mois ou les années qui ont précédé 2007, le camarade Guéant ne se rendit régulièrement en Libye que pour faire du tourisme et éventuellement faire un petit coucou à copain Khadafi, c'est bien ça ? 

Tant qu'on en est à parler de déclarer le patrimoine des élus, si on instaurait aussi une déclaration publique de la provenance des fonds de campagne avant chaque élection présidentielle ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire