lundi 15 avril 2013

Moscovici : même stratégie que Cahuzac ?

Dans le cadre de la désormais tristement célèbre affaire Cahuzac, une enquête parlementaire a récemment été ouverte. Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, et ministre de tutelle du petit menteur lorsqu'il officiait au Budget, a été cité à y comparaître d'ici peu. Il aura notamment à s'y expliquer sur le rôle qu'il a joué depuis les premières révélations de Médiapart, le 5 décembre 2012.

Il s'en est réjoui dimanche, lors d'un débat sur BFMTV avec Valérie Pécresse, ex-ministre UMP du Budget, qui l'a notamment accusé d'avoir fait preuve de légèreté. Voire presque d'avoir protégé le petit menteur - mais pas d'accusation ouverte, on est entre gens de bonne compagnie tout de même... Moscovici a en effet déclaré attendre "avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler, d'expliquer les choses sont couvertes par le secret fiscal", persuadé qu'il est d'avoir "fait au mieux". 

Cette déclaration assurée rappelle vaguement quelque chose, mais quoi ? Aaaah oui, bien sûr ! Elle rappelle la réaction du petit menteur à l'annonce, le 8 janvier 2013, de l'ouverture par le Parquet de Paris d'une enquête préliminaire "au chef de blanchiment de fraude fiscale" : il s'était déclaré satisfait , précisant par un communiqué que "cette démarche permettra, comme il l'a toujours affirmé, de démontrer sa complète innocence des accusations absurdes dont il fait l'objet". On connaît la suite...

M. Moscovici, lui, clame depuis les aveux du petit menteur qu'il ne savait rien et n'a en aucun cas protégé son ex-ami. Alors M. Moscovici espère-t-il, comme Cahuzac en janvier, déconcerter ses accusateurs et s'épargner des problèmes ? Non, bien sûr puisque M. Moscovici dit la vérité, lui... 

Comme quand il affirme que, malgré la baisse du pouvoir d'achat des ménages et la nouvelle hausse prévue des prélèvements obligatoires pour 2014 (à 46,8 % du PIB), la France ne mène pas de politique d'austérité et n'en prend même pas le chemin ? Oui ? Nous sommes donc réellement proches d'un second scandale républicain en un mois alors...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire