mercredi 27 février 2013

L'UMP aurait peur des "grands moments de démocratie" ?

Qui peut avoir oublié la magnifique campagne interne de l'UMP pour la présidence du parti, entre les duettistes François Fillon et Jean-François Copé, qui dura de l'été 2012 au 18 novembre ? 
Qui encore pourrait avoir oublié le feuilleton grandguignolesque qui suivit cette élection durant plusieurs semaines, chacun des deux candidats à "l'élection du roitelet" refusant la victoire de l'autre. On ne reviendra pas sur le détail de toute cette histoire, qui n'est d'ailleurs pas encore terminée. 
D'aucuns pourtant, au sein de l'UMP, parlaient, au sujet de cette campagne, de "grand moment de démocratie", y compris l'élection du 18 novembre, pourtant entachée d'un monceau d'irrégularités. Pour de la démocratie, ce fut de la belle démocratie, et un grand moment de liberté d'expression en plus : toutes les vacheries possibles et imaginables ont pu être proférée de chaque côté, sans aucun tabou.
On se préparait à vivre le même type de "grand moment de démocratie" pour une primaire interne en vue d'élire le candidat UMP à la mairie de Paris pour 2014. La candidate, pour être plus précis, car deux dames sortent surtout du lot : Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet. Une "élection du roitelet" version féminine, on s'en pourléchait les babines d'avance. ( http://boufcemon.blogspot.fr/2013/02/candidature-ump-pour-paris-en-2014.html )
Eh bien, il se pourrait que nous en soyions privés. Il paraîtrait effectivement que "plusieurs responsables de l'UMP plaident pour un accord entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Rachida Dati [...] plutôt que des primaires internes" (L'Humanité, 26 février 2013). La première, soutenue par Fillon - on le sait depuis le 26 février -, voudrait qu'une primaire ait lieu. La seconde, soutenue par Copé, préférerait un accord. 
Certains responsables de l'UMP auraient peur de revivre un "grand moment de démocratie" comme celui de l'automne 2012 ? Comme c'est étrange ! 
Encore plus étrange : derrière tout cela se cachent encore les camps Fillon et Copé. Dire qu'on les croyait réconciliés...
Pourquoi pas un vote interne à Paris pour décider si on vote dans le cadre d'une primaire, ou si on laisse ces dames passer un accord dans le dos de leurs militants ? 
Absurde ? Peut-être, mais "l'élection du roitelet" était tellement drôle qu'on ferait tout pour lancer une nouvelle saison...


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