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| Montebourg l'incompris (dans son gouvernement) a enfin trouvé du soutien dans son épique croisade contre Mittal : Marcourt (à gauche) et Schneider (à droite), ministres de l'Economie wallon et luxembourgeois. |
Il y avait un bon moment que Nono Montebourg se faisait tout petit. Précisément depuis que Messieurs Hollande et Ayrault ont torpillé en douce son idée de nationalisation du site sidérurgique de Florange, en disant "Amen" à Mr Mittal et à ses quelques vagues promesses.
Après s'être chaleureusement expliqué avec son premier ministre lors d'un repas "convivial" - ça devait être joli, il paraît qu'il a fallu leur couper leur viande pour éviter qu'ils ne se battent à coups de couteau -, Nono, vexé quand même, est parti bouder tout seul dans son bureau de Bercy : "Si c'est comme ça, qu'ils se débrouillent sans moi ! Moi, je fais du boudin !" Mais ce que Nono n'avait pas compris, c'est qu'il ne s'était pas adressé aux bonnes personnes...
"Engagés dans un "combat viril" avec ArcelorMittal, le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, et le ministre de l'Economie de la région wallonne Jean-Claude Marcourt, ont reçu, mardi 12 février, le soutien inattendu de la Commission Européenne".
(lemonde.fr, 13 février 2013, http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/02/12/bruxelles-demande-a-arcelormittal-de-suspendre-les-fermetures-de-sites_1831227_3234.html )
Et dans un entretien aux journaux belge et français Le Soir et Le Monde, Nono et son collègue Jean-Claude Marcourt se sont accordés pour saluer l'initiative de la Commission Européenne (http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/13/on-n-a-pas-arrete-mittal-a-florange-peut-etre-qu-on-reussira-a-liege_1831596_3234.html#xtor=EPR-32280229-%5bNL_Titresdujour%5d-20130213-%5btitres%5d ).
On sait en effet que Mittal projette de s'amuser à Liège au même petit jeu que celui auquel il s'est amusé à Gandrange et à Florange. Eh bien, pas cette fois, Mr Mittal ! Eh oui, la Commission Européenne a décidé de taper de ses petits poings sur la table, au risque fâcher tout rouge le pauvre Lakshmi ! Son vice-président à l'Industrie a osé demander au géant de l'acier de suspendre ses fermetures, le temps de développer un plan d'aide pour le secteur au niveau européen. Gonflé le gars ! Mittal a bien entendu refusé, indigné ! C'est vrai, comment osent-ils s'acharner ainsi sur ce pauvre sidérurgiste en perte de vitesse et obligé de vendre ses sites européens pour se maintenir à flot. A moins que ce ne soit pour produire son acier en Inde, donc à très bas coût, et l'importer ensuite par chez nous ? Jamais voyons, Mr Mittal, c'est l'honnêteté incarnée...
Quelques drôles de nouvelles ressortent de tout ça, en tout cas :
- il souffle un vent révolutionnaire inattendu sur la pourtant très libérale Commission Européenne ; Mittal n'a qu'à bien se tenir ;
- le gouvernement belge, qui semble vouloir mettre en place une sorte de nationalisation qui ne dit pas son nom sur le site ArcelorMittal de Liège (selon Montebourg et Marcourt), pourrait ainsi démontrer qu'il en a plus dans le pantalon que son grand voisin français ; à voir ;
- Montebourg a plus d'amis dans les gouvernements étrangers que dans le sien, semble-t-il...
Voilà la solution : Nono Montebourg n'a plus qu'à demander la nationalité belge !
Même si cet événement nous est conté sur un air badin, le fond de l'affaire Mital et ses conséquences demandent effectivement une plus ample attention !
RépondreSupprimerLe fait est que des frémissements prennent forme çà et là ! S'ils ne concernent pas tous Mital, les mouvements populaires qu'ils génèrent ont un point commun : un ras-le-bol général! Ce à quoi nous pouvons nous attendre est une amplification de ce mouvement, mais pas seulement en France ! Et là je rejoins l'esprit de l'article ci-dessus. Chaque pays européen est entré dans une phase de récession majeure, et à l'écoute de ce que tente de leur faire comprendre à demi-mot leur état respectif, chacun a bien compris que ce n'est pas fini ! La masse de chômeurs dépasse ce que les pays membres n'ont jamais connu ! L'idée que les peuples sont " dévots " a pris un certain temps à se mettre en place pour comprendre finalement qu'on nous prend tous pour des vaches à lait! L'image n'est pas innocente, car cet animal paisible correspond de très près à la métaphore du producteur que nous sommes !Pour l'instant nous assistons à des manoeuvres individuelles et non concertées, consistant, avec de petits moyens, à provoquer un début d'incendie ! Nous savons tous que mettre le feu à une vaste étendue nécessite un grand nombre de brulots ! Nous sommes dans cette phase, car les liens se forment par delà les frontières, qui par échanges, par comparaisons, des soutiens dans toutes ses formes. Si certains discours inattendus se font plus modérés ces derniers jours: plus consensuels, voire plus revendicatif venant d'hommes d'État, de gouvernement et de responsables européens, c'est que quelque chose est en train de bouger !Plus les peuples vont gronder, plus les lignes vont changer. Un responsable politique précédé d'économistes sérieux disait ces derniers jours : " la question n'est pas de savoir si oui ou non le libéral capitalisme va s’effondrer, mais quand!" Peu-être que cette fin d'un monde tant attendu est proche, et 2013 son linceul !
"peut-être que cette fin d'un monde tant attendue est proche, et 2013 son linceul !"
RépondreSupprimerCe serait peut-être la plus joyeuse perspective que cette année 2013 puisse nous apporter...